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Sur les routes d'Amérique latine
26 avril 2009

Sud Lipez et Salar d' Uyuni (6 – 9 avril)

La plupart des treks-tours partent d' Uyuni plus au nord et reviennent à Uyuni. L' avantage de partir de Tupiza outre le fait de faire un bout de chemin que les autres ne verront pas, est qu' on ne se tapera pas la dernière journée entière à faire le chemin retour sans s' arrêter.
Premier jour :
RDV à 9h à l' agence. Le 4 x 4 toyota land cruiser n' est effectivement pas de dernière génération mais a l' air de tenir la route. On fait connaissance, avec Enayat et Barrack un jeune couple israélien qui font un tour de 7 mois. Je savais déjà pour en avoir discuté avec une israélienne que tous les jeunes après l' école secondaire, partaient obligatoirement à l' armée pour 2 ans pour les filles et 3 ans pour les gars, les pauvres ... Eux pour être mieux payés sont passés officiers, et ont fait 3 et 4 ans les tarés ... Chaque jeune ensuite après l' armée et avant de bosser ou d' aller à l' université prend un an pour voyager. C'est pour ça que l' israélien est très bien représenté dans la population routarde d' Amérique du Sud. On communique en anglais.
Notre chauffeur s' appelle Leon et doit bosser 350 jours par an, vaillant ! La vielle mama poule cuisinière s' appelle Efrona et nous fera des bons petits plats tout au long de ce trip, midi et soir. Ils se parlent en Quechua qui n' est pas qu' une marque de sport de montagne , mais aussi une langue indienne. On rentre dans le parc et première amende à l' entrée, la trousse médicale n' est pas complète. On espère qu' ils ne vont pas le rattraper sur le budget bouffe ...
La piste n' est pas du ripio mais en 4 x 4 ça devrait le faire. Ca monte sec , superbe vue sur les alentours de Tupiza, puis arrêt photo au Sillar Palala, des orgues de sable. Beaux panoramas. On s'  arrête manger sur un plateau vert, ou les lamas d' élevage broutent par milliers ! Le reste de la route est assez pénible et on comprend pourquoi seuls les 4 x 4 sont habilités à parcourir cette région, on traverse des rivières. On passe par quelques pueblos reculés pour finalement s' arrêter à San Antonio de Lipez. Petit village du bout du monde, il y a de l' électricité distribuée par un groupe électrogène qui ne fonctionne le soir que de 18 à 21 h. Il suffit de grimper la montagne au dessus du village pour avoir droit à un super coucher de soleil, enfin chaque pas est difficile à 4200 mètres et le souffle court. La chambre qu' on partage avec nos 2 compagnons de trek est sommaire et il est pas difficle de choisir son lit tellement ils sont tous pourrris, on s'enfonce tellement dedans qu' il est impossible de bouger. Il n'y a pas de draps juste des couvertures en laine de lama chargées d' électricité statique. On sort les sacs de couchage. Le repas est bon, le réveil du lendemain est prévu à 5h du mat. On se couche comme des poules, à 21h30. Mais je commence à souffrir de troubles digestifs, suivi peu de temps après par John. Ca y est on a enfin choppé la turista après 3 mois de voyage ! Et il aura fallu attendre 3 jours en Bolivie, quand même ! On soupconne une salade mangée 2 jours plus tôt dans un resto de Tupiza, trop confiants après avoir mangé tout ce qu' on voulait en Argentine. Bon je vous passe les détails. Nuit blanche avec allers retours réguliers aux toilettes situées dehors, tout ça à la frontale car il n'y a plus de lumière, dans le froid. Epique. Les médocs n'y peuvent pas grand chose. Une nuit terrible. On zappe le petit dej et on prend place sur la banquette du fond, rotation oblige. C' est les places les plus inconfortables qui soient, surelevées, on touche presque le plafond avec la tête. Moins de place pour les jambes , et surtout, comme on est au dessus des roues, c' est là ou on sent le plus les vibrations. Pour ne rien arranger la route est pire que la veille. On rigole bien de la nuit passée mais très vite, on reprend notre sérieux en sentant que la journée va être très longue. L' estomac en vrac a du mal à accepter toutes ces secousses. Comme la veille, une odeur de gasoil envahit la voiture. Problème de bouchon. On se concentre pour ne pas gerber sur les têtes devant nous.Les beaux paysages permettent de temps en temps de penser à autre chose : la laguna Verde et sa couleur verte unique avec en fond le volcan Licancabur, lla laguna Polques ou il y a des bains chauds à 37 degrés dans lesquels on ne se baignera vu notre état pitoyable. Puis vient le désert de Dali où de gros rochers se trouvent comme ça posés au milieu du désert, cosmique ! Pour finir les geysers Sol de Manana, cratères fumants et bouillonants. La deuxième nuit se passe dans un petit village, les lits sont plus confortables et on retrouve l' apétit.
Troisième journée, le mal est passé et on retrouve les places de devant hahaha on commence par la laguna Coloroda et sa couleur rouge, dans lequel les volcans et les flamants roses se refletent, magnifique. Ensuite cap sur le desertio Siloli, des plateaux rouges puis d' énormes rochers sur lesquels on peut grimper. Le plus connu est l' Arbol de Piedra en forme d' arbre maison ne peut pas l' escalader. Diverses lagunas avec flamants roses, et beaucoup de route jusqu' à la traversée du salar de Chiguana ou Leon change un pneu qui a crevé. On arrive aux bords du salar d' Uyuni. La route n' est plus faite de longues lignes droites au milieu du désert mais devient sinueuse en bordure de falaise. Et là paf, on se prend un autre 4 x 4 qui arrive en face, en sortie de virage. Heureusement les 2 chauffeurs ont freiné à temps et le choc est faible.On a vu le coup arriver et on a eu le temps de s' accrocher car pas de ceinture à l' arrière. Pas de dégats , juste le pare choc qui était déjà fatigué à redresser. Leon assure qu' il s' est arreté à temps et que l' autre voiture a dérapé, pas sûr ... On arrive à notre lieu de villégiature, un hôtel de sel dans un village. Les murs sont des briques en sel, les tables et chaises aussi, il y a du sel au sol et les sommiers sont ensel aussi ! C' est sympathique. Il n' y a que nous et un autre groupe d' anglais et irlandais. Enfin un endroit potable où dormir, il y a même une douche ! Pas de chance l' eau est froide, pas grave on est pas à un jour près... Je file un coup de main à Leon pour redresser le pare choc, allez encore une nouvelle vie devant lui. Dernier diner arrosé de rouge bolivien, bon ça vaut pas de l' argentin...
Quatrième jour: on a décidé à l' unanimité de faire l' aube sur le salar plutôt que le crépuscule la veille. Lever aux aurores donc vers 5h30 du mat. On file direct vers l' ile inca Huasi, un ilot de cactus planté au milieu de ce désert de sel.  Il fait encore nuit et on voit d' un coté la pleine lune et de l' autre côté les couleurs rougeatres qui annoncent le lever du soleil, hallucinant. Le salar c' est 12 000 km² de pureté, le sel prend des formes hexagonales, on a l' impression parfois de marcher sur de la neige quand la couche est épaisse au bord des rochers. Séquence émotion quand le soleil se lève.
Mirages: on ne voit pas les bords de montagne au loin. Puis petit dej aux pancakes de l' autre côté de l' ile ou il y a des tables pour pique niquer et des dizaines de 4 x 4 de tours opérators. Match de foot improvisé, séquences photos, méditation, tout le monde s' occupe comme il le veut. On a pas envie de quitter cet endroit unique mais c' est l' heure et on reprend la route, si si il y a un tracé au milieu de ce gigantesque désert de sel. On s' arrete sur une sépulture, où 13 personnes en majorité israéliennes sont décédées l' année dernière dans un terrible choc frontal entre deux 4x4, on se demande comment vu la largeur du salar ...  Visite du grand hôtel de sel perdu en plein salar mais qui n' est plus en fonctionnement aujourdhui  pour des questions sanitaires, il est reconverti en genre de musée. Mercantile attrape touristes. On finit à Colchani au bord du salar, un village qui vit de l' industrie du sel. Déjeuner puis visite rapide du cimetière de trains à côté d' Uyuni.

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