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Sur les routes d'Amérique latine
26 avril 2009

La Paz (16-21 avril)

Après un petit dej vite enfilé on part à pied vers le centre qui n' est pas trop loin de la gare. Arrivés à la place San Francisco, on doit monter la Calle Saganarga dans le vieux quartier indien ,rue pittoresque remplie de boutiques d' artisanat et d' agences de voyage. Difficile ascencion, on est quand même à presque 3500 mètres. On trouve un residencial pas terrible en haut de la rue, on finit notre nuit. Le vieux quartier indien est très animé et arpenté par les touristes, la plupart des hostals s'y trouvent. Le soir on sort dans le quartier de Sopocachi, quartier résidentiel et assez riche qui tranche avec le bordel ambiant du centre. Petits grattes ciels, riches demeures, bars à la mode et boites de nuit, un autre La Paz. On fait la connaissance de Patricia, une avocate bolivienne sympathique avec qui on passe la soirée dans un bar musical. Elle n' est pas super favorable à l' ami Evo et on comprend mieux en discutant avec elle qu' il y a dans ce pays un fossé entre les blancs tournés vers l' Europe et les indigènes majoritaires.
On décide de changer d' hôtel en descendant un peu la rue. L' hôtel est mieux, plus cher, la chambre plus grande, mais plus froide et bruyante, oui elle donne sur la rue. Le système de transports est un vrai bordel à La Paz, il n' y a pas de métro car il y a beaucoup de cours d' eau souterrains. Du coup les plus riches empruntent des taxis et les autres des micros, les fameux mini vans de marque asiatique. Il y en a partout. A la différence de Sucre ou Potosi, pendant que le chauffeur conduit, son acolyte à l' arrière sort la tête et gueule les destinations desservies avec un débit super rapide. On se poste au balcon pour bien délirer, mais le must se trouve à la place San Francisco ou la  concentration de micros est très forte. Ca donne une cacophonie incroyable. Beaucoup de bruit aussi car la priorité à La Paz se régle au klaxon.
L' excursion du séjour tant attendu est la descente de la route dite de la mort, de La Cumbre en dehors de La Paz jusque Coroico 70 km plus loin et 3500 mètres plus bas. On passe par une agence de la rue spécialisée dans les sports extrèmes et qui offre un bon rapport qualité-prix . On choisit le vélo intermédiaire, c' est à dire un VTT de descente à double suspension semi hydraulique, très bel engin, le meilleur vélo sur lequel je sois jamais monté. Tout l' équipement est fourni, casque, genouillères, lunettes etc ... même si on sait que ça ne nous sauvera pas si on fait une chute de 1000 mètres. On est avec un couple sympa de français, mais comme on n' est que 4 on fusionne avec un groupe de 4 de l' agence d' en face. C' est donc à 8 bikers, plus 2 guides et un chaufeur qu 'on embarque dans un mini bus direction La Cumbre à 4600 mètres d' altitude. Petit dejeuner avec vue splendide sur la vallée et la cordillère royale. Briefing  et consignes de sécurité avant que les choses serieuses ne commencent. On emprunte d' abord une route goudronée qui permet de faire de belles pointes de vitesse en position aérodynamique, inutile de pédaler pour essayer de prendre plus de vitesse, ça pédale dans le vide. Je suis John et le voit dévier dangereusement alors qu' une voiture arrive en face, son pneu arrière ayant éclaté ! Il arrive à maitriser et à se ranger sur le bas côté, premiers frissons ! Puis passés les postes contrôles anti narcotiques et l' entrée du parc national, commence la spectaculaire route de la mort, ainsi nommée à cause du nombre prodigieux de camions ou bus qui plongeaient chaque année dans les ravins. Officielement, c' était la route la plus dangereuse du monde. Depuis quelques années une nouvelle voie, large et goudronée vient d' être ouverte et quasiment tous les véhicules l' empruntent. La bifurcation peu avant Chuspipata marque le début de l' ancienne route. Descente vertigineuse par un chemin de terre étroit qui permet tout juste aux véhicules de se croiser, épingles à cheveux, très bonnes sensations, le vélo absorbe bien les vibrations. Quelques arrêts photos et historiques, nos guides nous montrant les spots des derniers gros accidents en date, ici un camion est tombé il y a 3 ans, là un bus il y a 4 ans , 25 morts ... des chiffres qui font peur, le nombre de croix et de stèles le long de la route sont là pour le rappeler. Il y a quand même eu 4 accidents mortels en vélo depuis que cette route est arpentée par les touristes en mal de sensations fortes. On espère juste ne pas être une statistique, la cinquième personne. Quelques jours avant un accident a fait un blessé grave il parait ... Le guide est devant et on ne doit pas le dépasser, dommage on est souvent obligés de freiner. Le passage sous les cascades est raffrichissant, c' est fou la différence de température et de paysage en si peu de temps, la végétation est devenue tropicale tout à coup. Après un peu de plat, la dernière portion jusque Yolosa est sans doute la plus difficile techniquement. Ces efforts sont récompensés par un buffet dans un hôtel proche de Coroico et buvage de bières fraiches (on les a bien mérités !) dans la piscine sous le soleil au milieu d' une végétation luxuriante, le paradis ... qui ne durera pas assez longtemps car on doit se taper maintenant la montée vers La Paz par la nouvelle route, 3 heures.
Soirées bars et boite dans le quartier de Sopocachi avec 2 compagnons de route, Roy, un israélien bien cool et Foldivia, une hollandaise qui bosse sur La Paz. 2 soirées en 3 jours c' est pas dans nos habitudes mais on tient le coup. Ah oui j' oubliais on a changé d' hôtel pour la 3ème fois en 3 jours mais le dernier sera le bon pour les 2 derniers soirs, Roy y  loge.
Comatage et shopping sont au programme le dimanche. La rue Saganarga et les rues perpendiculaires regorgent de boutiques et de vendeurs d' artisanat “pasaaa amigoooo ... te hago preciiooo”, marchandage assez facile. Dans la calle Linares dite des sorcières, des produits particuliers comme des foetus de lama, des potions et toutes sortes d' objets de rituels de sorcellerie, si ça interesse quelqu' un ?
Un autre jour à être balancé de banques en organismes financiers pour essayer de réupérer du fric débité du compte mais qui n'a jamais vu le jour à Potosi. De jolies filles dans le quartier financier et  au Prado (la rambla de La Paz) pour faire passer le temps. Dernière soirée bar en compagnie de Patricia la bolivienne des beaux quartiers avant de rallier Copacabana notre dernière étape en Bolivie

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Commentaires
P
Désolé les gars je suis encore entre les 2 hémisphères, relou je croyais que c´était la semaine prochaine, bon c´est pas grave on se fait une bouffe avec le reste de la paella et le cramat<br /> a bientot
A
On t'attends le 13 pour la trobada !
J
C'est quand t'es là ???<br /> <br /> Jfv
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