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Sur les routes d'Amérique latine

14 juin 2009

This is the end

Hola tout le monde

bon comme toutes choses le voyage touche à sa fin et on sait pas trop où situer notre humeur, un peu dégoutés certes après 5 mois de bons moments, de paysages fantatiques, de rencontres inoubliables. Ca n' a pas toujours été facile mais on peut dire que les quelques moments de fatigue ont vite été balayés par cette merveilleuse aventure qu´on a vécu, John, moi meme, et les amis et rencontres qui ont partagé notre route. Je pense qu´on est encore dedans et qu´on réalisera encore plus dans quelque temps comment c´était fabuleux. Une chose est sure ce voyage nous métamorphesera et on ne verra plus certaines choses de la mème manière. Je sais que j' ai pas été jusqu' au bout avec ce site , la fatigue aidant, mais j' espère bien que les photos vous ont fait voyager avec nous et que vous avez pris du plaisir à lire ces longues anecdotes au style un peu décousu ... on a bien d´autres trucs à raconter donc on se fera un plaisir de continuer à l' oral ! En meme temps on est aussi heureux de rentrer, d' avoir un peu de stabilité aprês tout ce temps de nomadisme (ca se dit??), de revoir la famille, les amis, les gens qu' on aime quoi et de voir aussi comment les choses ont evolué pour vous. Et puis on se dit qu´il y en aura d´autres, Dieu sait quand !

Certains pays nous ont marqué plus que d´autres et on peut dire qu´on a surtout adoré l´Argentine, la Colombie et le Pérou mais tous les pays traversés et les étapes effectuées ont éte remarquables, mème les un ou deux patelins qu' on n´aurait pas eu de remord à éviter nous laissent des souvenirs. Avec un voyage comme ca on se souvient du moindre jour même si on ne tient pas un carnet de voyage !

Désolé pour tous ceux qui n' ont pas recu de carte postale, je les ai envoyés quasiment toutes du même patelin paumé de Patagonie argentine et elles ne sont jamais arrivées, peut être quelques mois encore, patience :-)

Maintenant retour à la maison, pas à la réalité , la réalité est sans doute la chose qu' on a envie de vivre, et ce voyage était putain de réel !!

Bon voila je suis dans un cyber de Quito , ville un peu froide où on est arrivés hier, le temps de me faire piquer mon laptop et mon appareil photo dans le bus qui nous a menés ici 3 jours avant de partir c´est trop con. Pas mal de photos perdues faute de sauvegarde depuis La Paz, mais heureusement qu' on avait un autre appareil. De toute facon les meilleurs souvenirs sont ceux gravés dans la tête. Wow je prend ça avec sagesse, en temps normal je serai énervé et anxieux avec self depreciation ... Bon , pour notre dernier jour on va le prendre cool, aller faire quelques achats, aller faire la déclaration â la police on sait jamais pour l´assurance, peut être aller voir le centre ville colonial qui a l' air très beau et craignos en même temps, un peu comme Salvador ...

Hasta la proxima muchachos et voyagez autant que possible bordel !!

parcours_Amsud

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5 juin 2009

News

salut tout le monde ! bon comme vous l avez remarque ca fait un moment qu on n a pas ecrit. En plus je me suis trouve une excuse quelques touches de mon clavier sont mortes. Rasurez vous tout va bien pour nous on finit tranquillement le voyage. pour resumer, apres LA paz nous sommes alles nous reposer a Copacabana aubord du Lac Titicaca avant de passer la frontiere et rejoindre Puno au Perou ou on a visite les Iles flottantes Uros et l ile de Taquile. Puis on a pris un bus pour Cusco l ancienne capitale inca , point de depart du trek du Salkantay qui nous a permis de rejoindre le Machu Pichu a pied, les prix des trains etant mega abusifs. Nous sommes tombes sur un super groupe avec qui on a partage 4 jours. Nous avons sympathise avec Tram , une australienne qui voyageait seule pendant 6 mois et qui montait vers l Equateur comme nous, avec sa date de depart similaire a la notre. Elle partage donc notre route et le lit de Jonathan depuis. Apres Cusco on est descendu vers Nasca pour voir les lignes d en haut puis Huacachina, une oasis au milieu d un desert de dunes proche de la ville d Ica. On y a glande quelques jours avant de monter sur Lima en compagnie de David un autralien rencontre sur le trek du Salkantay. On a rencontre des suisses sur Lima qui nous ont parle en bien d Iquitos et de l Amazonie alors on est alle verifie et on a completement change notre plan de route. On a pris l avion car c est le seul moyen d y aller a moins de se taper 2 jours de bus et 3 jours de bateau. Ville tres surprenante et depaysante au bord du fleuve Amazone, excursion de quelques jours dans la jungle, un des meilleurs souvenirs du voyage. De la  comme on avait pas envie de retourner a Lima, on a pris un bateau rapide vers Leticia , Colombie, en longeant le fleuve Amazone. Leticia c est aussi paume qu Iquitos alors on a repris l avion, on sait que c est pas tres roots mais bon c etait le seul moyen de rejoindre Bogota, la capitale ... Quelques jours ou plutot soirees a Bogota ou on a sympathise avec des locaux dont un diplomate colombien qui a vecu 10 ans a Perpignan ,,, On avait plutot froid a Bogota alors on a decide de se rechauffer au bord de la mer des Caraibes, re avion direction Cartagena. Magnifique ville et magnifiques plages dans les alentours, on a passe une paire de jours aux Iles del Rosario et a Playa Blanca. Puis on pris un bus direction Santa Marta un peu plus a l Est. On sejourne depuis dans un petit village de pecheurs a 5 km, Taganga. On est revenu hier du parc national Tayrona, ou on a passe quelques jours dans le parc au bord de plages de sable blanc et cocotiers ,,, Voila en gros la Colombie c est magnifique et on regrette pas d etre venu verifier , plus de  details lors de notre retour dans une dizaine de jours maintenant. Tram doit repartir de Lima et va donc passer encore quelques jours avec nous avant de reprendre l avion de Bogota vers Lima. Quant a nous on doit repartir de Quito en Equateur, on va donc commencer a descendre en bus avec 2 arrets dont le premier a Medellin puis sans doute Popoyan avant de passer le frontiere.

A bientot !

26 avril 2009

La Paz (16-21 avril)

Après un petit dej vite enfilé on part à pied vers le centre qui n' est pas trop loin de la gare. Arrivés à la place San Francisco, on doit monter la Calle Saganarga dans le vieux quartier indien ,rue pittoresque remplie de boutiques d' artisanat et d' agences de voyage. Difficile ascencion, on est quand même à presque 3500 mètres. On trouve un residencial pas terrible en haut de la rue, on finit notre nuit. Le vieux quartier indien est très animé et arpenté par les touristes, la plupart des hostals s'y trouvent. Le soir on sort dans le quartier de Sopocachi, quartier résidentiel et assez riche qui tranche avec le bordel ambiant du centre. Petits grattes ciels, riches demeures, bars à la mode et boites de nuit, un autre La Paz. On fait la connaissance de Patricia, une avocate bolivienne sympathique avec qui on passe la soirée dans un bar musical. Elle n' est pas super favorable à l' ami Evo et on comprend mieux en discutant avec elle qu' il y a dans ce pays un fossé entre les blancs tournés vers l' Europe et les indigènes majoritaires.
On décide de changer d' hôtel en descendant un peu la rue. L' hôtel est mieux, plus cher, la chambre plus grande, mais plus froide et bruyante, oui elle donne sur la rue. Le système de transports est un vrai bordel à La Paz, il n' y a pas de métro car il y a beaucoup de cours d' eau souterrains. Du coup les plus riches empruntent des taxis et les autres des micros, les fameux mini vans de marque asiatique. Il y en a partout. A la différence de Sucre ou Potosi, pendant que le chauffeur conduit, son acolyte à l' arrière sort la tête et gueule les destinations desservies avec un débit super rapide. On se poste au balcon pour bien délirer, mais le must se trouve à la place San Francisco ou la  concentration de micros est très forte. Ca donne une cacophonie incroyable. Beaucoup de bruit aussi car la priorité à La Paz se régle au klaxon.
L' excursion du séjour tant attendu est la descente de la route dite de la mort, de La Cumbre en dehors de La Paz jusque Coroico 70 km plus loin et 3500 mètres plus bas. On passe par une agence de la rue spécialisée dans les sports extrèmes et qui offre un bon rapport qualité-prix . On choisit le vélo intermédiaire, c' est à dire un VTT de descente à double suspension semi hydraulique, très bel engin, le meilleur vélo sur lequel je sois jamais monté. Tout l' équipement est fourni, casque, genouillères, lunettes etc ... même si on sait que ça ne nous sauvera pas si on fait une chute de 1000 mètres. On est avec un couple sympa de français, mais comme on n' est que 4 on fusionne avec un groupe de 4 de l' agence d' en face. C' est donc à 8 bikers, plus 2 guides et un chaufeur qu 'on embarque dans un mini bus direction La Cumbre à 4600 mètres d' altitude. Petit dejeuner avec vue splendide sur la vallée et la cordillère royale. Briefing  et consignes de sécurité avant que les choses serieuses ne commencent. On emprunte d' abord une route goudronée qui permet de faire de belles pointes de vitesse en position aérodynamique, inutile de pédaler pour essayer de prendre plus de vitesse, ça pédale dans le vide. Je suis John et le voit dévier dangereusement alors qu' une voiture arrive en face, son pneu arrière ayant éclaté ! Il arrive à maitriser et à se ranger sur le bas côté, premiers frissons ! Puis passés les postes contrôles anti narcotiques et l' entrée du parc national, commence la spectaculaire route de la mort, ainsi nommée à cause du nombre prodigieux de camions ou bus qui plongeaient chaque année dans les ravins. Officielement, c' était la route la plus dangereuse du monde. Depuis quelques années une nouvelle voie, large et goudronée vient d' être ouverte et quasiment tous les véhicules l' empruntent. La bifurcation peu avant Chuspipata marque le début de l' ancienne route. Descente vertigineuse par un chemin de terre étroit qui permet tout juste aux véhicules de se croiser, épingles à cheveux, très bonnes sensations, le vélo absorbe bien les vibrations. Quelques arrêts photos et historiques, nos guides nous montrant les spots des derniers gros accidents en date, ici un camion est tombé il y a 3 ans, là un bus il y a 4 ans , 25 morts ... des chiffres qui font peur, le nombre de croix et de stèles le long de la route sont là pour le rappeler. Il y a quand même eu 4 accidents mortels en vélo depuis que cette route est arpentée par les touristes en mal de sensations fortes. On espère juste ne pas être une statistique, la cinquième personne. Quelques jours avant un accident a fait un blessé grave il parait ... Le guide est devant et on ne doit pas le dépasser, dommage on est souvent obligés de freiner. Le passage sous les cascades est raffrichissant, c' est fou la différence de température et de paysage en si peu de temps, la végétation est devenue tropicale tout à coup. Après un peu de plat, la dernière portion jusque Yolosa est sans doute la plus difficile techniquement. Ces efforts sont récompensés par un buffet dans un hôtel proche de Coroico et buvage de bières fraiches (on les a bien mérités !) dans la piscine sous le soleil au milieu d' une végétation luxuriante, le paradis ... qui ne durera pas assez longtemps car on doit se taper maintenant la montée vers La Paz par la nouvelle route, 3 heures.
Soirées bars et boite dans le quartier de Sopocachi avec 2 compagnons de route, Roy, un israélien bien cool et Foldivia, une hollandaise qui bosse sur La Paz. 2 soirées en 3 jours c' est pas dans nos habitudes mais on tient le coup. Ah oui j' oubliais on a changé d' hôtel pour la 3ème fois en 3 jours mais le dernier sera le bon pour les 2 derniers soirs, Roy y  loge.
Comatage et shopping sont au programme le dimanche. La rue Saganarga et les rues perpendiculaires regorgent de boutiques et de vendeurs d' artisanat “pasaaa amigoooo ... te hago preciiooo”, marchandage assez facile. Dans la calle Linares dite des sorcières, des produits particuliers comme des foetus de lama, des potions et toutes sortes d' objets de rituels de sorcellerie, si ça interesse quelqu' un ?
Un autre jour à être balancé de banques en organismes financiers pour essayer de réupérer du fric débité du compte mais qui n'a jamais vu le jour à Potosi. De jolies filles dans le quartier financier et  au Prado (la rambla de La Paz) pour faire passer le temps. Dernière soirée bar en compagnie de Patricia la bolivienne des beaux quartiers avant de rallier Copacabana notre dernière étape en Bolivie

26 avril 2009

Sucre (13-15 avril)

Superbe ville coloniale entourée de montagnes, à plus basse altitude, environ 2800 mètres. Capitale constitutionelle du pays, c' est un peu la guerre avec la Paz en ce moment car le président Evo Morales veut faire appliquer une nouvelle constitution qui centralisera tous les pouvoirs à La Paz. Voilà pour le climat politique un peu tendu. Le climat-temps est quant à lui plus chaud qu' à Potosi. Sucre présente aussi une architecture baroque, mais ici tout est peint en blanc. On décide d' aller dans un hostel de la même chaine que le dernier de Potosi puisqu' il était bien. On est pas déçus, à 2 quadras de la plaçe centrale 25 de Mayo, on a une chambre méga grande qui donne sur un superbe patio, câble TV , pour un prix dérisoire. A peine installés dans la chambre qu'on est abordés par Denis, un étudiant en tourisme qui bosse soi disant pour une agence . Sympathique gars. Il a une “promotion” pour aller faire une rando aux Sept Cascades en dehors de Sucre, on peut aussi s' y baigner d' après lui. On n' est pas trop chauds mais la présence déjà acquise de 2 danoises (en bikini?) fait pencher la balance en sa faveur. Rendez vous est pris le lendemain à 9h du mat, il vient nous chercher. On marche jusqu' à un hôtel et il nous lache quelques minutes. On en profite pour réserver le bus pour La Paz dans une agence en face. Il revient seul en prétextant que les danoises ont un cours d' espagnol et nous rejoindront plus tard avec un autre guide... hum on commençe à supposer l' argument marketting. On prend un micro (un genre de mini bus coréen ou japonais selon, mais plus confortable qu' à Potosi) qui traverse des quartiers populaires pour finalement arriver dans un village. On marche pas mal, il fait gris mais les paysages sont sympas, de vieilles montagnes qui ressemblent à de grandes colinnes. On arrive dans une vallée, puis on suit une rivière. L' eau est marron, en plus d' être froide, mais ça on était prévenus. C' est la fin de la saison des pluies, et ça donne pas envie de s' y baigner... On arrive aux cascades, au nombre de 7 qui se jettent les unes après les autres. Pique nique, on y reste une heure pas plus, on croise un couple d' argentins qui sont venus par leurs propres moyens, Denis essaie de leur vendre une excursion pour le lendemain. On repart car Denis a cours à sa faculté l' après midi, la montée est dure . Pas de danoises en vue ; mini bus de retour. Petite rando sympa sans être extraordinaire, mais un peu chère pour ce que c' était, surtout pour un gars qui fait ça au black. On saura pour la prochaine fois.
Deuxième journée à visiter le centre ville et ses monuments comme l' université (une des plus anciennes du continent), les places,les églises, les rues pavées et pentues du haut de la ville, les marchés etc ... l' occasion aussi de gouter aux spécialités culinaires de la ville comme les saltenas, délicieuses empanadas sucrées-salées. Une spécialité manque : la chicha , un alcool de mais typique de la région. Durant ces deux jours on a demandé dans tous les restos, bouis bouis ou bars qu' on a fait mais personne n' en avait. Quelqu' un nous dit qu' à côté de la gare on peut en trouver.
Le bus pour La Paz est de nuit, un semi cama, mais quand même pas aussi confortale qu 'en Argentine. Arrivés à la gare on demande ou est ce qu' on peut boire cette fichue chicha ! A priori pas dans les bars autour mais un peu plus haut à quatre cuadras. On a une heure à tuer alors on part à la recherche du graal, en demandant de l' aide aux épiciers. On trouve finalement quelque chose qui s' apparente à un garage vu la porte, mais une fois passé on se retrouve sur la terrasse d' un resto-bar populaire voire grolondais. Les  habitués sont tout étonnés de voir des touristes débarquer, on leur explique qu' on a enfin trouvé de la chicha. C' est un peu l' alcool du pauvre, 3 bolivianos le litre soit 30 centimes d' euro. Un peu vinaigreux et fort, pas degueu mais j' en boirai pas tous les jours. On trinque avec les locaux dont certains sont déjà un peu émechés. Une vielle dame essaie de parler un peu en français et nous dit qu 'elle est fan de Charles Aznavour. On lui répond qu 'il est toujours vivant et qu' il sort meme des disques, tant mieux pour elle. On part comme des stars, tout le monde nous souhaite bon voyage. A la gare on écoute les femmes des agences de transport qui gueulent les destinations desservies pour essayer d' attirer d' eventuels clients, ce qui nous fait bien délirer. Une tradition en Bolivie.
Le bus passe un Van Damme qui saute au bout de 30 minutes, tant mieux. Les toilettes sont hors service, obligé de demander au chauffeur de s' arrêter en pleine nuit sur le bas côté pour évacuer toute cette chicha, la Bolivie quoi! 12 heures de trajet et 4 heures de sommeil plus tard (un record pour moi) on arrive à La Paz au petit matin

26 avril 2009

Potosi (10-12 avril)

Le bus est tout petit, et les bagages sont sur le toit. L' organisation bolivienne est désastreuse, il y a des gens qui montent, puis qui descendent. Nous on a réservé nos billets alors on a des plaçes assises. Les anglais et irlandais rencontrés dans l' hôtel de sel du salar d' Uyuni sont aussi de la partie, les pauvres. Une heure de retard. Il y a des gens, même des vielles assises dans le couloir. Folklorique. 6 heures interminables, les beaux paysages font un peu oublier la forte odeur lol
Potosi est la ville la plus haute du monde, à 4090 mètres d' altitude. Plus grande ville du monde aussi au 17 ème siècle, la découverte des mines d' argent du Cerro Rico, la montagne dominant la ville, a alimenté toute l' économie européenne. Berceau du capitalisme donc, c' est à cause de cette ville qu' on est autant dans la merde aujourdhui ! Le bus traverse d' abord des quarties populaires assez pauvres, on peut même croiser des cochons dans la rue. Il nous laisse en bas de la ville et la montée vers la vielle ville est fastidieuse, on a du mal à respirer. La vielle ville est quant à elle très belle, chef d' oeuvre d' art baroque, toute en montée ou descentes, ça dépend du sens. C' est le vendredi saint, il y a des processions dans les rues. Il pleut un peu alors on fait confiance au guide qui recommande un hôtel pas loin de la superbe place du 10 novembre. On trouve enfin des distributeurs, il y en a tous les 50 mètres ici. Chambre minuscule on y restera qu' une nuit. On change pour un autre hospedaje avec chambre plus grande mais glaciales. On y reste qu' une nuit aussi avant de trouver notre bonheur dans un hostel à jeunes occidentaux juste en façe,  superbe patio, chambre sympa et chauffage ... qui ne marche qu' en hiver ! Pas grave il fait quand même bon. Le truc à faire sur Potosi est la visite des mines du Cerro Rico. On passe par une agence, le guide Xavier parle bien le français pour avoir vécu quelques mois quelques mois à Boulogne sur mer, il a pas choisi le meilleur endroit... Il est accompagné par une femme qui connait la mine comme sa poche. On est un petit groupe car accompagnés seulement d' un couple français. La visite commence par le marché des mineurs qui se trouve en haut de la ville. Il est d' usage d' acheter pour les mineurs quelques cadeaux comme des boissons ou bien de la dynamite qui est en vente libre ! Un peu de TNT, un détonateur, du nitrate, de la mèche et on a de quoi faire péter un peu de roche. C' est samedi alors il n' y a pas grand monde qui travaille dans la mine. Il y a encore 400 galeries ouvertes sous la montagne, alors on ne croise que quelques mineurs ou des groupes de touristes. Les mineraux recherchés sont aujourdhui essentiellement l' étain, le cuivre, le fer et le zinc. Un peu d' argent mais celui ci a tellement été surexploité qu' il n' en reste que peu. Aussi Potosi a souffert ces derniers mois de la baisse des cours mondiaux et la population minière est passée de 15 000 à 5 000 en même pas un an. Les mineurs ont beau maché autant de feuilles de coca qu' ils veulent, la crise est là. 6 coopératives indépendantes gèrent l' exploitation. On visite une mine “facile” , il faut juste faire gaffe à la tête de temps en temps mais les casques sont là pour ça ! On suit les rails qui servent à acheminer le minérai vers dehors, quelques passages avec de l' eau mais les bottes sont là pour ça ! Il y a une divinité que les espagnols ont imposé aux indiens quand ceux ci se mettaient en grève, en leur disant qu' ils se remettaient pas à bosser vite fait, il se facherait. Son nom ? El Tio. Crédules  ils l' ont gardé même après la décolonisation et continuent à l' implorer encore de nos jours pour les aider à trouver la veine qui les rendra riches (enfin leur coopérative...). Bon, El Tio il est franchement pas beau, limite il ferait peur aux gosses. Il est rouge, a des cornes de diables, une sale gueule et une teub énorme. Un foetus de lama à ses pieds, ça porte chance. Le rituel qu' on éxecutera avec beaucoup de sérieux :-) : d' abord lui allumer une clope et lui mettre à la bouche. S' il fume on peut continuer, sinon on doit se barrer .Bon il a du mal à fumer alors on lui reprend pour la rallumer. C' est bon on peut continuer ! Ensuite on lui jette des feuilles de coca. Puis lui verser de l' alcool à 96° sur les yeux, les bras et le pénis pour nous aider à trouver le minérai. Enfin pour conclure boire un coup (deux pour nous) de cet excellent breuvage à sa santé. On repart un peu fatigués , il faut dire aussi qu' il fait chaud là dessous et que l' oxygène y est plus rare (en plus d' être à 4300 mètres!) .
La journée se termine dehors par la mise en application de ce que Xavier nous a appris : la confection d' une dynamite. On l' allume et on se prend en photo avec avant de la refiler à Soledad, la guide. Depeche toi d' aller la poser loin il te reste une minute de mèche ! Ca pète bien, on est contents. Visite très intéressante à faire.
A quelques kilomètres de Potosi il y a des thermes d' eau chaude dans la montagne. On décide d'y aller en mini bus. Il faut monter un peu avant le village de Miraflores pour arriver à la lagune de Tarapaya, un lac d' une centaine de diamètres. Il faut payer pour avoir le droit de se baigner. Il ne faut pas s' approcher du centre car il peut y avoir des tourbillons qui vous entrainent vers le fond, il y a déjà eu des morts ... On commence par une piscine attenante histoire de s' échauffer. On assiste à une cérémonie de baptème. Les 3 baptisés ont au moins 80 ans chacun, la famille chante en dehors, le pretre dans la piscine est juste perturbé par les enfants de la famille qui s' en branlent et executent des bombes à côté, sales gosses ... :-)
On retrouve même dans ce coin paumé les irlandais et anglais qu' on avait recroisés à Potosi. Small world. Ils se font une bataille de vase degueulasse à laquelle on ne participe pas. L' eau du lac est à peine plus chaude, peut être 30 degrés mais ça tranche avec la température extérieure.
Prochaine étape Sucre, à 3 heures de route, asphaltée cette fois ouf.

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26 avril 2009

Uyuni (9 avril)

On finit le tour en début d' après midi. Adieux à notre guide et cuisinière. On se sépare du couple qui doit prendre un bus le soir. On trouve un hostel pour se remettre de ce trip et repartir le lendemain matin. La ville est moche, des vendeurs de rue partout. Des monuments type réalisme soviétique, on se croirait en Sibérie, pas le genre d' endroit ou trainer. Il y a un seul distributeur de billets dans la ville, il est en panne. Tant pis on va retirer à la banque directement il y en a 2. Le problème est que le lendemain est férié, donc les banques ferment plus tôt. C' est la merde : on a 8 dollars et 5 bolivianos pour payer l' hôtel qui côute 60 bol et le bus du lendemain, pareil. Les bureaux de change ne veulent pas de nos billets de 1 dollar. Dommage car 8 dollars ça fait 55 bol. Il y a un resto qui accepte la carte banquaire dans la ville. On parle avec le serveur de celui ci pour voir s' il peut pas nous charger plus la carte bleue le soir quand on viendra manger, et nous filer la différence en cash. Il peut pas prendre la responsabilité et nous demande de revenir quand le patron sera là. OK. On revient à l' heure prévue, toujours pas de patron. On sent que le distributeur ne sera pas réparé un jour férié et qu'on va passer quelques jours dans cette ville apocalyptique. Pas moyen. On va voir notre agence de voyage avec laquelle on a fait le trek, le problème est qu' ils n' ont plus plus le terminal bancaire, ils l' ont refilé à l' agence de La Paz. Le gérant se démène pour nous trouver une solution en nous enmenant dans un magasin de chaussures !? Rien à faire. Il nous conseille quand même un hôtel qui pourrait nous changer nos 8 dollars. Effectivement, on a maintenant 61 bol et on  peut payer la nuit d' hôtel. Mais toujours pas le bus, aucune compagnie n' accepte la carte bleue. On ne sait pas trop quoi faire à part retourner au resto sans trop y croire. Toujours pas de gérant. On rentre bien dégoutés et à 20 mètres de l' hôtel on trouve le deuxième resto de la ville qui accepte la carte, wouhou ! Comme quoi des fois il faut pas chercher trop loin. La gérante accepte de nous charger plus et nous filer du cash en échange. Cool on va pouvoir se barrer vite fait de cette ville. A part ça, les pizzas sont hors de prix en Bolivie, vraiment un plat à touristes.

26 avril 2009

Sud Lipez et Salar d' Uyuni (6 – 9 avril)

La plupart des treks-tours partent d' Uyuni plus au nord et reviennent à Uyuni. L' avantage de partir de Tupiza outre le fait de faire un bout de chemin que les autres ne verront pas, est qu' on ne se tapera pas la dernière journée entière à faire le chemin retour sans s' arrêter.
Premier jour :
RDV à 9h à l' agence. Le 4 x 4 toyota land cruiser n' est effectivement pas de dernière génération mais a l' air de tenir la route. On fait connaissance, avec Enayat et Barrack un jeune couple israélien qui font un tour de 7 mois. Je savais déjà pour en avoir discuté avec une israélienne que tous les jeunes après l' école secondaire, partaient obligatoirement à l' armée pour 2 ans pour les filles et 3 ans pour les gars, les pauvres ... Eux pour être mieux payés sont passés officiers, et ont fait 3 et 4 ans les tarés ... Chaque jeune ensuite après l' armée et avant de bosser ou d' aller à l' université prend un an pour voyager. C'est pour ça que l' israélien est très bien représenté dans la population routarde d' Amérique du Sud. On communique en anglais.
Notre chauffeur s' appelle Leon et doit bosser 350 jours par an, vaillant ! La vielle mama poule cuisinière s' appelle Efrona et nous fera des bons petits plats tout au long de ce trip, midi et soir. Ils se parlent en Quechua qui n' est pas qu' une marque de sport de montagne , mais aussi une langue indienne. On rentre dans le parc et première amende à l' entrée, la trousse médicale n' est pas complète. On espère qu' ils ne vont pas le rattraper sur le budget bouffe ...
La piste n' est pas du ripio mais en 4 x 4 ça devrait le faire. Ca monte sec , superbe vue sur les alentours de Tupiza, puis arrêt photo au Sillar Palala, des orgues de sable. Beaux panoramas. On s'  arrête manger sur un plateau vert, ou les lamas d' élevage broutent par milliers ! Le reste de la route est assez pénible et on comprend pourquoi seuls les 4 x 4 sont habilités à parcourir cette région, on traverse des rivières. On passe par quelques pueblos reculés pour finalement s' arrêter à San Antonio de Lipez. Petit village du bout du monde, il y a de l' électricité distribuée par un groupe électrogène qui ne fonctionne le soir que de 18 à 21 h. Il suffit de grimper la montagne au dessus du village pour avoir droit à un super coucher de soleil, enfin chaque pas est difficile à 4200 mètres et le souffle court. La chambre qu' on partage avec nos 2 compagnons de trek est sommaire et il est pas difficle de choisir son lit tellement ils sont tous pourrris, on s'enfonce tellement dedans qu' il est impossible de bouger. Il n'y a pas de draps juste des couvertures en laine de lama chargées d' électricité statique. On sort les sacs de couchage. Le repas est bon, le réveil du lendemain est prévu à 5h du mat. On se couche comme des poules, à 21h30. Mais je commence à souffrir de troubles digestifs, suivi peu de temps après par John. Ca y est on a enfin choppé la turista après 3 mois de voyage ! Et il aura fallu attendre 3 jours en Bolivie, quand même ! On soupconne une salade mangée 2 jours plus tôt dans un resto de Tupiza, trop confiants après avoir mangé tout ce qu' on voulait en Argentine. Bon je vous passe les détails. Nuit blanche avec allers retours réguliers aux toilettes situées dehors, tout ça à la frontale car il n'y a plus de lumière, dans le froid. Epique. Les médocs n'y peuvent pas grand chose. Une nuit terrible. On zappe le petit dej et on prend place sur la banquette du fond, rotation oblige. C' est les places les plus inconfortables qui soient, surelevées, on touche presque le plafond avec la tête. Moins de place pour les jambes , et surtout, comme on est au dessus des roues, c' est là ou on sent le plus les vibrations. Pour ne rien arranger la route est pire que la veille. On rigole bien de la nuit passée mais très vite, on reprend notre sérieux en sentant que la journée va être très longue. L' estomac en vrac a du mal à accepter toutes ces secousses. Comme la veille, une odeur de gasoil envahit la voiture. Problème de bouchon. On se concentre pour ne pas gerber sur les têtes devant nous.Les beaux paysages permettent de temps en temps de penser à autre chose : la laguna Verde et sa couleur verte unique avec en fond le volcan Licancabur, lla laguna Polques ou il y a des bains chauds à 37 degrés dans lesquels on ne se baignera vu notre état pitoyable. Puis vient le désert de Dali où de gros rochers se trouvent comme ça posés au milieu du désert, cosmique ! Pour finir les geysers Sol de Manana, cratères fumants et bouillonants. La deuxième nuit se passe dans un petit village, les lits sont plus confortables et on retrouve l' apétit.
Troisième journée, le mal est passé et on retrouve les places de devant hahaha on commence par la laguna Coloroda et sa couleur rouge, dans lequel les volcans et les flamants roses se refletent, magnifique. Ensuite cap sur le desertio Siloli, des plateaux rouges puis d' énormes rochers sur lesquels on peut grimper. Le plus connu est l' Arbol de Piedra en forme d' arbre maison ne peut pas l' escalader. Diverses lagunas avec flamants roses, et beaucoup de route jusqu' à la traversée du salar de Chiguana ou Leon change un pneu qui a crevé. On arrive aux bords du salar d' Uyuni. La route n' est plus faite de longues lignes droites au milieu du désert mais devient sinueuse en bordure de falaise. Et là paf, on se prend un autre 4 x 4 qui arrive en face, en sortie de virage. Heureusement les 2 chauffeurs ont freiné à temps et le choc est faible.On a vu le coup arriver et on a eu le temps de s' accrocher car pas de ceinture à l' arrière. Pas de dégats , juste le pare choc qui était déjà fatigué à redresser. Leon assure qu' il s' est arreté à temps et que l' autre voiture a dérapé, pas sûr ... On arrive à notre lieu de villégiature, un hôtel de sel dans un village. Les murs sont des briques en sel, les tables et chaises aussi, il y a du sel au sol et les sommiers sont ensel aussi ! C' est sympathique. Il n' y a que nous et un autre groupe d' anglais et irlandais. Enfin un endroit potable où dormir, il y a même une douche ! Pas de chance l' eau est froide, pas grave on est pas à un jour près... Je file un coup de main à Leon pour redresser le pare choc, allez encore une nouvelle vie devant lui. Dernier diner arrosé de rouge bolivien, bon ça vaut pas de l' argentin...
Quatrième jour: on a décidé à l' unanimité de faire l' aube sur le salar plutôt que le crépuscule la veille. Lever aux aurores donc vers 5h30 du mat. On file direct vers l' ile inca Huasi, un ilot de cactus planté au milieu de ce désert de sel.  Il fait encore nuit et on voit d' un coté la pleine lune et de l' autre côté les couleurs rougeatres qui annoncent le lever du soleil, hallucinant. Le salar c' est 12 000 km² de pureté, le sel prend des formes hexagonales, on a l' impression parfois de marcher sur de la neige quand la couche est épaisse au bord des rochers. Séquence émotion quand le soleil se lève.
Mirages: on ne voit pas les bords de montagne au loin. Puis petit dej aux pancakes de l' autre côté de l' ile ou il y a des tables pour pique niquer et des dizaines de 4 x 4 de tours opérators. Match de foot improvisé, séquences photos, méditation, tout le monde s' occupe comme il le veut. On a pas envie de quitter cet endroit unique mais c' est l' heure et on reprend la route, si si il y a un tracé au milieu de ce gigantesque désert de sel. On s' arrete sur une sépulture, où 13 personnes en majorité israéliennes sont décédées l' année dernière dans un terrible choc frontal entre deux 4x4, on se demande comment vu la largeur du salar ...  Visite du grand hôtel de sel perdu en plein salar mais qui n' est plus en fonctionnement aujourdhui  pour des questions sanitaires, il est reconverti en genre de musée. Mercantile attrape touristes. On finit à Colchani au bord du salar, un village qui vit de l' industrie du sel. Déjeuner puis visite rapide du cimetière de trains à côté d' Uyuni.

14 avril 2009

Tupiza (5 avril)

Petite ville sans charme mais pas vilaine non plus. On n'est pas là pour rester de toute façon. Une rabateuse  dénomée Magalie nous démarche à la sortie du train, direction un hôtel qu' elle nous recommande, car elle bosse pour une agence de voyages en fait qui organisent des tours dans la région, mais elle a des accords avec l' hôtel. Le truc bizarre qu'on ne pige pas est que l' hôtel dispose lui même de sa propre agence !? D'ailleurs à peine arrivés et installés dans la chambre que le gars de l' hôtel nous démarche pour partir avec lui. Très bon commercial et polyglotte, mais le tour que nous propose Magalie est moins cher et en plus elle nous paie les deux nuits d' hôtel pour partir le lundi. Dernière relance de l' autre, pas suffisante. Les prestations proposées par les agences sont toutes équivalentes à savoir : un chauffeur-guide-mécanicien, une mama cuisinière, un 4 x 4 Toyota d' ancienne génération, 4 jours 3 nuits, et les mêmes sites visités. Conclusion il n' y a que le prix qui fait la différence puisqu'il est impossible de vérifier l' état de la voiture, de gouter la nourriture ou de voir les chambres ou on va dormir même si on sait très bien que ce ne sera pas du luxe ... ils vous diront tous que leur cuisinière est très bonne, que la voiture est une Land Cruiser récente (plus de 10 ans ...), vous avoueront que la première nuit ne sera pas terrible mais qu' après on pourra se doucher etc ... On voulait l' aventure on va l' avoir.
Chambre très bien pour le prix, vive la Bolivie, le pays ou tout est moins cher. L' excursion ne commence que le lundi , on ne sera que 4 au lieu des 5 maximum. Du coup on doit combler le dimanche. Magalie nous propose deux types de ballades à cheval, une de 3 heures et une de 5. Sachant que ça fait longtemps qu' on en a pas fait on prend celle de 3.
On est accompagnés de Ryan, le sosie australien non officiel de Zidane. Un gars bien cool qui se fait toute l' Amérique centrale et du Sud en un an en solo, respect. Notre guide peu loquace doit avoir 13 ans pas plus ... du coup on fait un peu ce qu'on veut :-) Mon cheval blanc est le plus grand en taille et est donc le leader, toujours à vouloir être leader. C' est bien d'être devant, mais il est aussi un peu rebelle et n' en fait qu' à sa tête, rien à faire pour l' arrêter plus de 5 secondes et il faut y aller comme un bourrin sur les rênes pour le faire changer de direction. John a un cheval plus petit mais lui obéit au moins. Les paysages autour de Tupiza sont superbes, des montagnes de toutes les couleurs, des formations rocheuses et des canyons ocres, on se croirait tout droit projetés dans un Western. D' ailleurs Butch Cassidy et le Sundance Kid sont passés dans le coin pendant leur cavale. Arrivés au Canyon de l' Inca, on laisse les chevaux se reposer et boire Petite grimpette sympa. On repart en arrière au galop. C' est carrément mieux que le trot qui nous détruit tout ce qui se situe au dessous du bassin. Le coucher de soleil sur les montagnes rend le paysage encore plus beau. Superbe sensation de liberté le cheval, ça change de la marche et du vélo, et en plus c' est moins fatiguant. Le gamin nous entube une demi heure mais on ne lui en veut pas il a sans doute des devoirs à faire pour le lendemain. De toute façon nos boules et nos cuisses en ont eu pour leur compte. Sensation de voler ou d' etre bourré en descendant, j' ai du mal à marcher droit pour rentrer à l' hôtel.

14 avril 2009

Trajet La Quiaca - Villazon – Tupiza (4 avril)

Renseignement pris à la gare il n' y a pas de bus le week end pour Santa Catalina. On décide alors d'aller à Yavi , village pittoresque à 15 km. Pas de ligne de bus, on nous indique deux endroits possibles pour prendre un collectivo. On trouve personne alors on décide de ne pas trainer ici et d' aller à notre future étape, Tupiza en Bolivie. La frontière est une rivière. De l' autre côté du pont la ville de Villazon. On passe la frontière à pied et c' est avec grand regret qu' on quitte l' Argentine après presque 2 mois passés dans ce pays. Tout va nous manquer : la bonne bouffe, les bons vins, les paysages fantastiques, les gens aimables et chaleureux, les jolies filles, les bus confortables, les routes terribles, TE AMO ARGENTINA !
On passe la frontière à pied, formalités boliviennes un peu lentes. Villazon c' est plein de commerces ou les argentins viennent acheter des trucs moins chers , un peu comme chez nous. De viellles dames en costume traditionnel et chargées comme des mulets passent des marchandises de l' autre côté de la frontière. L' ambiance est encore plus bolivienne que la Quiaca, normal en fait. Il y a un train par jour qui relie Oruro via Tupiza et Uyuni. Pas mal d' attente puisqu' il n'y en a qu' un. Le train est assez confortable mais super lent, on aura finalement utilisé tous les moyens de transport possibles sur ce continent, hormis le stop tenté une fois et soldé par un échec, à retenter. A la télé passe un enregistrement du match de foot de cette semaine où les argentins se sont fait laminer 6 à 1 par les boliviens, ils doivent être fiers !  Film, paysages sympathiques font passer le temps. Jorge se trouve dans le même train et va à Oruro, il a payé plus cher pour être en première classe mais d' après ses dires il n'y a pas tellement de différence. On lui souhaite bonne chance pour la suite

14 avril 2009

Iruya (2 avril)

Le bled du bout du monde. La route fait peur mais le bus encore plus. Un mercedes des années 70. 3  heures inconfortables là dedans au milieu des touristes et des autotochtones , mais les beaux paysages font tout oublier. Jorge qu'on a avait aussi croisé à Purmamarca fait partie du voyage. On traverse des rivières on ne sait pas trop comment, on passe un col à 4000 mètres, une route interminable en lacet, le bus ne dépasse pas les 40 ... c' est pourtant du bon ripio, on regrette de ne pas pouvoir faire cette route en voiture, malgré le fait qu' une Gol resterait sans doute embourbée dès le premier franchissement de rivière ! Pour lutter contre le schorose, le mal de l'altitude qui sévit à partir de 3000 mètres, les locaux chiquent des feuilles de coca , alors on fait comme eux. Le suc dégagé est sensé donner un peu de peps (on rappelle que c'est pas de la cocaine) et couper la faim. On crève quand même la dalle. Puis on voit surgir une église et des maisons accrochées à une falaise, on est enfin dans ce fameux patelin. Très charmant et authentique, des ânes broutent le peu d' herbe dans les rues pavées et pentues du village. L' hostel est sympa, il n' y a pas grand monde. Mirador avec belle vue au dessus du village ; pour aller dans l' autre partie du village il n'y a pas de route, il faut traverser la rivière en s' exercant au simple ou triple saut .... On est trop faineants pour se taper une rando le matin alors petit dej sur la terrasse avec vue panoramique et bronzette en attendant le bus du début d' après midi. 3 heures de trajet. On traine pas et on saute dans le premier bus pour La Quiaca , ville frontière avec la Bolivie. Traversée d' un immense plateau aride. La Quiaca n'a pas franchement d' interêt. Un vendeur d' artisanat à Humauaca nous a parlé en bien d' un patelin nommé Santa Catalina à 70 bornes à l' est de La Quiaca. Il était tellement passionné en nous parlant de ce lieu qu' on a envie de voir ce que nous réserve la Pacha Mama là bas.
Bon hostel, à part ça La Quiaca le vendredi soir c' est assez mort.

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Sur les routes d'Amérique latine
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