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Sur les routes d'Amérique latine
26 avril 2009

Sucre (13-15 avril)

Superbe ville coloniale entourée de montagnes, à plus basse altitude, environ 2800 mètres. Capitale constitutionelle du pays, c' est un peu la guerre avec la Paz en ce moment car le président Evo Morales veut faire appliquer une nouvelle constitution qui centralisera tous les pouvoirs à La Paz. Voilà pour le climat politique un peu tendu. Le climat-temps est quant à lui plus chaud qu' à Potosi. Sucre présente aussi une architecture baroque, mais ici tout est peint en blanc. On décide d' aller dans un hostel de la même chaine que le dernier de Potosi puisqu' il était bien. On est pas déçus, à 2 quadras de la plaçe centrale 25 de Mayo, on a une chambre méga grande qui donne sur un superbe patio, câble TV , pour un prix dérisoire. A peine installés dans la chambre qu'on est abordés par Denis, un étudiant en tourisme qui bosse soi disant pour une agence . Sympathique gars. Il a une “promotion” pour aller faire une rando aux Sept Cascades en dehors de Sucre, on peut aussi s' y baigner d' après lui. On n' est pas trop chauds mais la présence déjà acquise de 2 danoises (en bikini?) fait pencher la balance en sa faveur. Rendez vous est pris le lendemain à 9h du mat, il vient nous chercher. On marche jusqu' à un hôtel et il nous lache quelques minutes. On en profite pour réserver le bus pour La Paz dans une agence en face. Il revient seul en prétextant que les danoises ont un cours d' espagnol et nous rejoindront plus tard avec un autre guide... hum on commençe à supposer l' argument marketting. On prend un micro (un genre de mini bus coréen ou japonais selon, mais plus confortable qu' à Potosi) qui traverse des quartiers populaires pour finalement arriver dans un village. On marche pas mal, il fait gris mais les paysages sont sympas, de vieilles montagnes qui ressemblent à de grandes colinnes. On arrive dans une vallée, puis on suit une rivière. L' eau est marron, en plus d' être froide, mais ça on était prévenus. C' est la fin de la saison des pluies, et ça donne pas envie de s' y baigner... On arrive aux cascades, au nombre de 7 qui se jettent les unes après les autres. Pique nique, on y reste une heure pas plus, on croise un couple d' argentins qui sont venus par leurs propres moyens, Denis essaie de leur vendre une excursion pour le lendemain. On repart car Denis a cours à sa faculté l' après midi, la montée est dure . Pas de danoises en vue ; mini bus de retour. Petite rando sympa sans être extraordinaire, mais un peu chère pour ce que c' était, surtout pour un gars qui fait ça au black. On saura pour la prochaine fois.
Deuxième journée à visiter le centre ville et ses monuments comme l' université (une des plus anciennes du continent), les places,les églises, les rues pavées et pentues du haut de la ville, les marchés etc ... l' occasion aussi de gouter aux spécialités culinaires de la ville comme les saltenas, délicieuses empanadas sucrées-salées. Une spécialité manque : la chicha , un alcool de mais typique de la région. Durant ces deux jours on a demandé dans tous les restos, bouis bouis ou bars qu' on a fait mais personne n' en avait. Quelqu' un nous dit qu' à côté de la gare on peut en trouver.
Le bus pour La Paz est de nuit, un semi cama, mais quand même pas aussi confortale qu 'en Argentine. Arrivés à la gare on demande ou est ce qu' on peut boire cette fichue chicha ! A priori pas dans les bars autour mais un peu plus haut à quatre cuadras. On a une heure à tuer alors on part à la recherche du graal, en demandant de l' aide aux épiciers. On trouve finalement quelque chose qui s' apparente à un garage vu la porte, mais une fois passé on se retrouve sur la terrasse d' un resto-bar populaire voire grolondais. Les  habitués sont tout étonnés de voir des touristes débarquer, on leur explique qu' on a enfin trouvé de la chicha. C' est un peu l' alcool du pauvre, 3 bolivianos le litre soit 30 centimes d' euro. Un peu vinaigreux et fort, pas degueu mais j' en boirai pas tous les jours. On trinque avec les locaux dont certains sont déjà un peu émechés. Une vielle dame essaie de parler un peu en français et nous dit qu 'elle est fan de Charles Aznavour. On lui répond qu 'il est toujours vivant et qu' il sort meme des disques, tant mieux pour elle. On part comme des stars, tout le monde nous souhaite bon voyage. A la gare on écoute les femmes des agences de transport qui gueulent les destinations desservies pour essayer d' attirer d' eventuels clients, ce qui nous fait bien délirer. Une tradition en Bolivie.
Le bus passe un Van Damme qui saute au bout de 30 minutes, tant mieux. Les toilettes sont hors service, obligé de demander au chauffeur de s' arrêter en pleine nuit sur le bas côté pour évacuer toute cette chicha, la Bolivie quoi! 12 heures de trajet et 4 heures de sommeil plus tard (un record pour moi) on arrive à La Paz au petit matin

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