Purmamarca (31 mars)

On quitte Jujuy par la maginifique Ruta 9, appelée Quebrada de Humahuaca. Ca monte, les montagnes sont superbes. 65 km plus loin on arrive dans le village de Purmamarca, village typique du coin avec ses maisons blanches en pisé et bois de cactus. Ca ressemble à Cachi mais sans les rues pavées, mais en terre. Sur la place centrale les boutiques d' artisanat se succèdent. De très beaux tissus mais les prix s' en ressentent. Sinon tout autour les stands se succèdent, on retrouve les mêmes vêtements et tissus dans la plupart, ça doit être de l 'industriel et provenir sûrement de Bolivie. On achètera là bas, ce sera moins cher. L' auberge est jolie et propre, ça change de la merde de la veille. On partage une chambre avec un groupe de 3. Ce village se trouve dans la vallée des peintres, et au pied d' une surprenante formation géologique, la montagne aux sept couleurs. Il doit y avoir du rouge ocre, du rose, du gris, du beige, du vert, du violet, j' ai pas trouvé la septième, à vous de jouer.
La première ballade est trop facile, une deuxième est mentionée dans le guide pour avoir une vue depuis le Cerro en face du village. On trouve pas le chemin assez rapidement alors on décide de couper en grimpant la montagne. La fin de la montée ressemble plus à de l' escalade. Un chien nous suit depuis le village, il y a beaucoup de chiens dans les rues des villages, on ne sait pas si celui là a un maître. Il est un peu fou fou mais sympathique alors on l' adopte. La vue d'en haut est magnifique, ça valait le coup de trimer. En revenant à l' auberge on laisse le cleps devant l' entrée, on est attendus par un jeune argentin qui nous accuse de lui avoir volé ses lunettes de soleil !? John lui dit qu 'il n'aime pas sa façon de nous accuser de voleurs. C'est le gars qui partage notre piaule avec son pote allemand et un autre ami argentin. Selon lui il a les a laissés dans son sac à dos pendant qu' on faisait la sieste avant de partir en rando. On lui dit gentiment qu' on a rien fouillé et qu'on a fermé la chambre à clés et laissé les clefs à l' entrée sur la table avec toutes les autres comme le gérant nous avait dit de faire. Il ne nous croit pas alors on vide les sacs devant lui un par un. C' est des Ray Ban en or offertes par son père, à 1500 pesos la paire quand même ,mais qui doivent avoir une valeur sentimentale à ses yeux vu comme il a l' air dégouté. Il parle avec son pote en allemand mais je comprend, ils pensent pas que c' est nous. On lui dit d' appeler les flics ce qu' il fait. La police se pointe avec le gérant, mais bon ils ne peuvent rien faire, c' est leur parole contre la nôtre. On pense que c' est un type du staff qui a du rentrer par derrière car une porte fermée à clef donne dans la cuisine, mystère ... Ils se font rembourser et décident de trouver un autre hostel, avec un dernier petit conseil : ne faites pas confiance aux argentins ! On lui rétorque qu' on a pas eu le moinde problème avec son peuple jusqu'à présent ! Bon ça a un peu cassé  l ' ambiance et on est désolés pour le gars qui a l' air d' être un bon type mais bon on a rien à se reprocher. La bonne nouvelle dans l' histoire est qu 'on se retrouve avec une chambre pour 2 ... mais non un bolivien se pointera avant de nous coucher. Bon resto familial le soir, le chien nous retrouve , rentre dans le resto, se tape une sieste à nos pieds et continue à nous suivre jusqu'à l' hostel, il doit vraiment se sentir seul !