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Sur les routes d'Amérique latine
16 janvier 2009

Salvador da Bahia (8 - 13 janvier)

Oi

 

L’avion a encore eu une heure de retard au départ de Madrid (spécialité chez Air Europa) bon on ne va pas se plaindre l’ aéroport sera bloqué les 2 jours suivants pour cause d‘intempéries, le trajet de 9 heures au dessus de l’Atlantique semblait ne jamais finir. L’avion est un A330 donc le confort est sympa mais sans plus , peu de places pour les jambes , presque autant que sur un moyen courrier low cost, on s’attendait à mieux. Les mini repas s’enchainent les uns après les autres , on commence dès le décollage par un plateau assez sporadique puis vient l’heure de l’apéro et ensuite le petit déjeuner (on comprend pas trop le sens). En fait le voyage semble vraiment long car nos 2 écrans qui servent à regarder des films bugent rapidement sans qu’on ait vraiment eu le temps de voir ce qu’on pourrait éventuellement regarder (on échappera donc à xmen 3 ou 6, sais plus trop où ils en sont ou au documentaire animalier). Le problème signalé aux stewards , ils rebootent plusieurs fois nos écrans sans succès, comme quoi ça ne règle pas toujours les pannes j’en sais quelque chose J

On arrive enfin au Brésil à 21h heure locale bien soulagés d’en finir avec cet avion. On laisse passer tout le monde et on sort les derniers , on a toujours pris cet habitude, les bagages ne partiront pas sans nous. Grossière erreur, on doit faire presque 1h de queue à l’immigration, on récupère nos sacs qui ne sont plus sur le tapis mais par terre à 2 endroits différents , 1er flip. A mon avis ils ont du les enlever car ils devaient tout bloquer vu leur taille. On fait 15 min de plus à la déclaration d’objets.

Première impression du Brésil : il fait une chaleur étouffante , 24 degrés à 22H, et les gens ont plutôt l’air tranquilles …

On fait du change , un euro équivaut à peu près à 2,8 reals brésiliens, pas si mal

Il y a des agences de taxi dans l’aéroport , mais il vaut mieux en prendre un dehors , les taxis réguliers sont moins chers. Un gars nous propose de nous emmener à l’hôtel , let’s go. Les sacs sont tellement volumineux que le mien prend déjà tout le coffre , celui de John fera office de passager avant. ON ne lui met pas la ceinture , c’est en option ici , d’ailleurs les attaches sont souvent situées sous les sièges ! Le chauffeur est le cousin brésilien de Samy Nacéri et c’est avec joie qu’on arpente les boulevards et le périph de Salvador à fond la caisse dans son ancienne Astra . Première curiosité à la sortie de l‘aéroport, des bambous sur les 2 côtés de la route inclinés au dessus de la route forment un genre de tunnel assez original. Bon j’allais pas sortir l’appareil , de toute façon j’aurai pas eu le temps de la faire , le gars va trop vite. La vitesse est théoriquement limitée à 80 , on fait du 120 même en ville. Pas le temps de discuter qu’on est déjà à Rio Vermelho , un quartier de Salvador donc où on va passer quelques nuits. Le gars nous a fait la course au black donc on lui donne ce qui était prévu plus un pourboire pour les sensations astrales.

L’ Hôtel est un IBIS , le seul de Salvador, à 50 mètres de la plage difficile de faire mieux. John étant un ancien de la maison sa carte nous permet d’avoir un rabais , mais nous permettra pas de l’utiliser comme passe droit pour la piscine du Mercure jouxtant notre hôtel, après avoir essayé de passer d’abord sournoisement ca va de soi, le vigile du mercure étant vigilant mais bon c’est un peu son taf …. 

On s’était promis de se boire une caipairinha en arrivant , on cherche donc le bar le plus proche , pas celui de l’ibis trop impersonnel … Rio Vermelho est un district balnéaire au sud du centre historique à environ

5 km

. On y trouve donc des hôtels , des résidences et pas mal de restos et bars.

Recette de la caipairinha , breuvage brésilien par excellence :

- cacha ça , genre de rhum , alcool de canne à sucre

- du citron vert pressé

- de la glace pilée

- du sucre

 

Excellent ! À consommer avec modération , ca se boit vite et facilement

 

Les ventres commencent à gargouiller à cause des pauvres repas de l’avion pris à 18h. Un endroit si vous voulez manger après minuit jusqu’au petit matin , le mercado de peixe , littéralement le marché aux poissons, des dizaines de stands ou on bouffe local pour pas cher , ambiance garantie. Un petit truc à savoir , les portions sont généralement suffisantes pour 2 personnes , on n’arrive pas à finir même en se forçant.

La cuisine bahianaise est à base de poissons , crevettes, piment, légumes, riz, haricots rouges et viandes , plus ce genre de semoule dont je ne me rappelle plus le nom. On a pris ca pour du parmesan! alors on a aspergé notre plat avec, attention c’est très bourratif (sans doute pour ca qu’on a pas réussi à finir).

On dort comme des loirs. La chambre a vue sur la mer mais est agencée pour une handicapés , avec un lit double. On change le lendemain pour des twin beds , un vrai lavabo mais vue sur le parking tant pis !

 

Salvador do Bahia de todos os santos, Salvador de la baie de tous les saints, la perle noire du Brésil située au nord est. Première capitale du brésil , destituée ensuite pour Rio puis Brasilia.

Perle , en effet la ville historique , le Pelourinho, est inscrite au patrimoine mondial de l’ Unesco. Noire , car ici 80 % de la population est d’origine africaine, descendants des anciens esclaves.

La ville est située sur une péninsule et compte près de 3 millions d’habitants, dont beaucoup s’entassent dans des favelas sur les collines (morhos) surplombant le centre ou les quartiers résidentiels.

La misère est présente un peu partout , mais les gens ont l’air heureux. Les brésiliens vous diront que c’est ici la véritable âme du pays.

 

Il fait très chaud normal on est en été. 30 degrés la journée mais il y a toujours cette brise qui fait du bien Le climat change très vite et il peut subitement pleuvoir et faire soleil 10 minutes après. On se fera avoir une fois comme ca , des gouttelettes commencent à tomber , les locaux rentrent s’abriter « mais qu’Est-ce que vous faites il y a 3 gouttes ! » résultat averse de 5 minutes bien comme il faut , ou on ira se protéger sous un parasol pour finir notre bière.

 

Bilan de ces 5 jours passés à Salvador :

 

- on mange bien et à bon compte , dans les bars , restos ou directement sur la plage

- on boit pas mal de caiprinhas et de bières locales , assez légères et servies bien fraiches , limites givrées.

- on dort et on fait de longues siestes parfois de 20h à 8h du mat J

- on va à la plage bien entendu

- on marche

 

On va à la plage de l’hôtel qui est dans une petite crique ou il y a pas mal de remous, mais tout le temps déserte. Il y a plusieurs autres plages comme celles de Barra souvent bondées ou celles d’Ondina , très grandes et idéales pour le surf.

Le soleil tape fort à ces latitudes et dès le premier jour on l’apprendra à nos dépens. John se tape un méga coup de soleil au visage, aux jambes et sur le haut (enfin partout quoi) et moi un petit sur les bras et les pieds. L’indice 30 est un peu light , John s’achète un 50. Faut dire qu’on va à la plage après le petit dej quand ca tape le plus fort !

Déjà qu’il est difficile de ne passer pour des gringos , là c’est carrément foutu

 

On se déplace en bus le plus souvent, le métro est en construction depuis des années et ne sera pas fini avant des années. Le réseau de bus est assez bordélique. D’une il y a plusieurs compagnies. De deux il est difficile de s’y retrouver car il n’y pas de plans. Il faut arriver à lire de loin les destinations qui sont écrites sur le devant du car avec des autocollants ! Par contre super nombreux, on rentre par l’arrière et on paie un gars qui a l’air de se faire chier et on passe le tourniquet.

 

Je ne sais pas si c’est la chaleur ou la culture mais les gens d’ici sont très cool et font tout lentement et calmement (hormis les chauffeurs de bus et de taxis). On prend vite le rythme lol ca nous pose aucun problème sauf quand on a faim et que le plat tarde à arriver grrr pas grave on reprend une autre bière pour patienter (serait ce une technique commerciale?)

 

Sinon pour la communication , John arrive des fois à se faire comprendre en espagnol, par contre l’anglais ils ne connaissent pas.

Bahia vit beaucoup du tourisme et les vendeurs dans la rue ou à la plage se comptent par milliers : on y vend des babioles genre bracelets porte bonheur, colliers etc … bon après 2 ou 3 on leur dit qu’on en a déjà assez sur nous et ils n’insistent pas. Il y aussi ceux qui vendent les clopes , les jus de coco (rafraichissant mais peu sucré), les drogues (hé gringo maconha?) , les taxis au black (hé gringo taxi?), de la nourriture (hmmm les acarajés et le poisson grillé sur plage de Rio Vermelho), les boissons etc …

La plupart des vendeurs ambulants se trouvent dans le Pelo là ou se concentrent les touristes mais aussi les mendiants. Le Pélo est le vieux centre de Salvador , avec ses rues qui montent et descendent, ses églises baroques, ses maisons aux couleurs pastels , ses représentations de capoeira (danse martiale) et ses musiciens de rue. On a passé deux après midi là bas car notre quartier est assez excentré et c’est dommage de ne pas y avoir passé une soirée … cela dit il est déconseillé d’y trainer après 1h du mat , heure à laquelle les patrouilles de PM (Police Militaire) s’arrêtent. En parlant des flics on les voit un peu partout dans les différents quartiers avec leurs gilets pare balles, leurs guns et leurs lunettes de soleil. Ils sont encore plus tranquilles que notre PM à nous (Police Municipale j‘entend) mais leur présence a fortement fait diminué la criminalité et rassuré les touristes …

 

C’est très fréquent que des enfants vous accostent pour vous demander quelques pièces ou à manger. Un enfant à qui on dépannera un réal nous donnera un bon conseil en nous disant de ne pas aller dans une rue dans laquelle on s’engageait , pourtant juste à coté d’un endroit aussi fréquenté que la place de Sé ! La misère côtoie le tourisme , et si les gens vous demandent une pièce ce n’est pas pour picoler mais parce ce qu’ils ont faim.

 

 A ce propos une petite anecdote : on s’assoit après le repas dans un snack pour commander une Asai (genre de glace avec des fruits) car on en avait entendu parler . « Dois asaias por favore » la nana nous ramène deux hamburgers !?! bien dégueus soit dit en passant ! Petit dej buffet à 10h , repas à 13h, burger à 16h ca commence à faire beaucoup même pour un estomac sur patte comme John ! Par respect pour ceux qui n’ont rien à manger je me force (bien que ce soit très con comme mode de pensée). John n’en veut pas et le commence à peine , je lui dis de le prendre et le donner à quelqu’un qui demande à manger …. À peine sortis du snack , on croise un gars qui marche vite qui regarde l’hamburger tend la main naturellement , dit quelque chose, John lui donne , « Obrigado », transaction effectuée à une vitesse hallucinante …

Les gamins demandent même de l’eau quand ils vous voient avec une bouteille et fouillent une poubelle pour trouver un verre , on file la bouteille …

Le Pelo est donc joli mais nous ramène à la dure réalité , les favelas ne sont pas loin et les hormis les places et les rues commerçantes qui sont restaurées , le quartier a aussi ses coins sordides et ses rues qui craignent … un jour en venant d’un autre quartier qu’on avait rejoint pour manger à notre resto favori (qui était fermé ce jour là d’ailleurs) on a pas voulu reprendre les mêmes boulevards pour retourner dans le centre (10 min de marche à l’aller), on se dit on va prendre le boulevard parallèle histoire de découvrir d’autres rues , total 1h de marche pour finalement retourner de l’endroit d’où on était partis lol à force de dériver et de ne pas prendre des rues qui nous paraissaient dangereuses on finit par tomber sur une avenue qu’on avait pris une fois en taxi Panda (si si et ancien modèle, blanche comme la tienne Denis! ) , on se dit génial on a plus qu’à remonter l’avenue et tourner à droite et on y est , on croise rapidement un couple de vieux rastas qui font peur à voir, qui tout étonnés de voir deux gars tranquilles en tongs et bob , nous enguelent presque en nous disant un truc du genre « Pas par là vous êtes fous il y a des Ladrons ». On écoute les vieux sages et on fait demi tour si proche du but …

 

Sinon les quartiers de Barra , Ondina et Rio Vermelho sont très sympas et surs. Salvador est immense et donc le mieux est de se concentrer sur ces quelques quartiers.

 

Désolé pour le style un peu décousu mais j’écris du car qui nous mène vers Porto Seguro , une station balnéaire à

700 km

plus au sud. Le bus est nickel , semi couchette, clim, tv et tutti quanti

 

les photos arriveront bientôt , problème de lecture de carte , on a pas sorti le gros appareil , mieux vaut ne pas montrer de signes extérieurs de richesse en se promenant dans la ville, pas de sacoches ou de porte feuilles juste assez d’argent pour la journée et un petit appareil qu’on glisse dans la poche

 

Sinon la mutation en brésilien est en cours, on commence à bronzer, John s’est acheté une paire d’Havaianas, et on apprend quelques mots de portugais

 

Je vous laisse maintenant car tout le monde dort maintenant et je suis le dernier debout

 

 

Hata Lego

 

Phil en mode Bahianais

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